De la candidature d'Alain Amédro & Co (1)
Honnêtement qu'une composante de la gauche aulnaysienne se lance seule dans la bataille des municipales n'est pas en soi une mauvaise nouvelle.
Cela signifit simplement qu'il y a plus de réserves que prévues à gauche dans notre bonne ville d'Aulnay-sous-Bois. C'est une preuve de vitalité. De plus que cette liste est menée par des élus et militants d'EELV, parti allié du PS et du PRG tant au niveau régional qu'au niveau gouvernemental.
D'autant plus qu'à priori certains des membres mis en avant sont des gens que j'estime, des femmes et des hommes de talent, et même des amis. Il y a bien sûr les exceptions mais ceux-là se reconnaîtront et connaissent ma mésestime. Mais, ce sont des exceptions, vraiment des exceptions.
Après c'est bien de faire une liste mais il faut aussi un programme et un projet politique responsable. Avec cette liste qui ratisse certes large, on peine à trouver les points convergeants d'une liste majoritairement bâtie sur des proches d'Alain Amédro mais qui comporte tout autant des militants du Modem que du Front de Gauche.
Le projet politique n'est pas si clair, tout comme la stratégie suivie alors qu'il faudrait être clair et ne pas leurrer les électeurs sur les enjeux et les risques.
Pour les riques, on va la faire simple : la ville ne peut pas s'exposer au risque de subir encore un nouveau retour de la droite. Ce risque est actuellement incarné soit par Jacques Chaussat dont l'élection exposerait notre ville à une nouvelle période d'inertie sans aucun doute préjudiciable en ces temps de grands choix fondamentaux, soit par Bruno Beschizza dont les choix politiques ne peuvent être que facteur d'implosion sociale et économique.
Quant au cocktail annoncé de ces deux derniers, il ne peut qu'être fatal à notre ville.
Dans cette élection, nous avons tous une responsabilité qui doit bien sûr transcender les batailles d'égo et de pouvoir. Nous avons une responsabilité envers nos concitoyens qui est celle de sortir notre ville de l'ornière creusée par un quart de siècle de gestion désastreuse RPR-UMP-UDF-UDI-etc. Les enjeux sont énormes : logement, sécurité, éducation, emploi, développement économique, écologie partagée, transports, solidarités, culture et loisirs : beaucoup a été fait mais le travail est sans fin et les enjeux à venir primodiaux avec des ensembles économiques et administratifs en pleine recomposition.
Avant même de débattre de la substance de son programme, les questions sur la portée de la candidature de Monsieur Amédro sont nombreuses. Mesure-t-il la portée de sa décision à la lumière de ces risques et des ces enjeux ? Qu'elle est sa véritable ambition quant à cette élection ? Sachant que les candidats EELV ont recueilli respectivement 1,86 % et 3,07 % aux dernières élections présidentielles et législatives, on ne peut que s'interroger sur la base électorale justifant cette élection.
C'est un véritable questionnement qui ne trouve et ne trouvera sans doute pas réponse de la part d'Alain Amédro et appelle à une véritable prise de conscience politique et citoyenne quant à la nécessité d'une véritable union autour d'union menée par Gérard Ségura.